La soirée s'acheva par l'exécution sommaire de deux gueux qui alors que plus tôt dans la journée nous chassions Ari et moi à Maargadum, s'attirèrent notre colère. Si nous ne pûmes les abattre comme des chiens sur le moment, nous avions convenu que ce n'était que partie remise. On ne peut fuir éternellement face à un Drako sauf à se réfugier en Arosel...
Je les cherchais d'abord sur la place de Randol et m'apercevais à peine de la présence d'une OpusDei qui m'interpellait. Je décidais d'ignorer cette insignifiante créature d'Apollon qui risquait de me détourner de ma tache.
Après les avoir traqué dans Juno et Dratan, juché sur Harok je parcourais donc la région volcanique de Mérak en quête de ces deux proies.
Je retrouvais enfin la première qui n'eut même pas le temps de s'apercevoir que du ciel, la mort s'abattait sur elle. Son dernier souffle fut accompagné du relâchement de ses viscères et j'abandonnais son cadavre gisant dans une flaque immonde.
Je remontais sur Harok afin de poursuivre notre vengeance, assoiffée de sang, je tuais deux autres gueux que je trouvais en travers de mon chemin et repérais enfin ma deuxième cible de la soirée, encadrée par deux pauvres hères aux mains calleuses appartenant à un obscure clan de bâtisseur de fermes sans doute .
Mon attaque fût si violente et déterminée que la mort frappa à nouveau sans que quiconque ne puisse s'y opposer.
Je laissais en vie les deux autres. Eres avait été rassasié et il est toujours bon d'avoir quelques témoins pour répandre la peur parmi la population.
Plus tard, je me remémorais l'un de nos dogmes :" Tu ne connaitras pas la pitié au moment de donner la mort" et satisfaite je réalisais que ce sentiment ne m'avait pas souillé un seul instant.